
Le cancer du col de l’utérus
Ces cancers peuvent apparaitre :
- Sur la partie externe du col (exocol) dans 85 % des cas. On parle alors de carcinomes épidermoïdes.
- Sur la partie interne du col (endocol) dans 15 % des cas. Il s’agit d’adénocarcinomes.
Comment est diagnostiqué le cancer du col de l’utérus ?
Le dépistage du cancer du col de l’utérus se fait par frottis du col de l’utérus (frottis cervico-utérin) lors d’un examen de dépistage (test cervico-utérin) ou si des symptômes sont apparus.
Le frottis cervico-utérin est un examen réalisé en dehors de la période des règles, indolore et rapide, durant lequel quelques cellules seront prélevées pour être analysées en laboratoire dans le but de rechercher de cellules anormales ou cancéreuses.
Si le frottis se révèle positif, d’autres examens tels qu’une biopsie sera pratiqué pour une analyse anatomopathologique des tissus.
Ces différents examens permettent de caractériser précisément chaque cancer et de définir également le type de cellules impliquées (type histologique), la profondeur de la tumeur dans la muqueuse, son extension éventuelle aux organes voisins ou aux ganglions lymphatiques proches et son extension éventuelle à des organes éloignés (métastases).
Les facteurs de risque qui favorisent le cancer du col de l’utérus
Différents facteurs de risque favorisent le cancer du col de l’utérus chez la femme. Parmi ces facteurs, l’on distingue :
- Infection au virus du papillome humain (VPH)
L’infection par HPV est une maladie sexuellement transmissible qui est retrouvée dans 99 % des cancers du col. Cependant, avoir une infection au VPH ne signifie pas que vous serez atteinte d’un cancer du col de l’utérus. En effet, certains types de VPH peuvent infecter le col, mais seuls quelques-uns causent des changements anormaux dans les cellules qui peuvent évoluer en cancer.
- La multiplicité des partenaires sexuels
Avoir plusieurs partenaires sexuels augmente le risque d’exposition au VPH. Cependant, les femmes ayant un seul partenaire sexuel ne sont pas pour autant à l’abri car leur partenaire sexuel masculin pourrait également avoir plusieurs partenaires sexuels féminins.
À la différence des autres infections sexuellement transmissibles, il se transmet dès les premiers attouchements, même sans pénétration.
Notons que, le virus HPV est très petit, tellement petit qu’il pourrait passer par les pores du préservatif lors des rapports sexuels.
- La précocité des rapports sexuels
Débuter les rapports sexuels de manière précoce peut accroître le risque d’apparition du cancer du col de l’utérus. Ceci, suite aux changements qui se produisent dans le col lors de la puberté et qui rendent cette région plus vulnérable aux lésions.
- Infection au VIH
Non seulement le virus du SIDA (VIH) accroît le risque d’attraper d’autres infections, il augmente également le risque que des changements précancéreux dans les cellules du col de l’utérus évoluent en cancer du col de l’utérus. Tout cela à cause de l’affaiblissement du système immunitaire de la personne malade.
- Tabagisme
Le tabagisme empêche de guérir de l’infection à HPV ce qui favorisera l’évolution de la maladie.
- Accouchements multiples
Le risque d’infection au VPH augmente en fonction du nombre de fois qu’une femme accouche. Ce risque pourrait s’expliquer par des changements hormonaux qui se produisent en cours de grossesse ou du traumatisme subi par le col lors de l’accouchement.
Selon certaines recherches, concernant le mode d’accouchement, les femmes qui ont subies des césariennes ne risquent pas davantage d’avoir un cancer du col de l’utérus.
- Antécédents d’IST (infections sexuellement transmissibles)
Les femmes qui ont été victimes de la chlamydia, la gonococcie, l’herpès simplex ont également plus de risque de développer un cancer du col de l’utérus.
- Contraceptifs oraux (pilules)
En effet, selon certaines recherches, les femmes qui prennent des contraceptifs oraux pendant plus de 5 ans semblent être les plus susceptibles d’avoir le cancer du col de l’utérus. Toutefois, ce risque diminue avec le temps une fois que vous avez cessé de prendre des contraceptifs oraux.
Les symptômes du cancer du col de l'utérus
Au début, le cancer du col n’engendre aucun symptôme particulier. Seuls les frottis permettent de le mettre en évidence.
Lorsque le cancer évolue, il engendre des symptômes dont :
- Présence de certaines lésions
- Des saignements après les rapports sexuels
- Saignements après la ménopause
- Pertes vaginales anormales
- Des saignements en dehors des périodes de règles
- Des douleurs pendant les rapports sexuels
- Des douleurs dans la zone pelvienne
- Une gêne pour uriner, envie pressante et continue d’aller à la selle .
Evolution du cancer du col de l'utérus

La prise en charge du cancer du col de l'utérus
La prise en charge du cancer du col de l’utérus est fonction de l’évolution du cancer. Elle est pluridisciplinaires. En effet, elle fait intervenir plusieurs professionnels de santé à savoir : gynécologue, chirurgien, pathologiste, oncologue radiothérapeute, oncologue médical, radiologue, psychologue, spécialiste de la douleur, infirmier, aide-soignant, kinésithérapeute, diététicien, assistant social… Ces professionnels travaillent en collaboration au sein de la structure sanitaire dans laquelle vous recevez vos traitements et en lien avec votre médecin traitant.
Comme moyens de traitement l’on pourrait avoir :
1- Le traitement chirurgical
Comme traitement chirurgical, le personnel de santé pourrait procéder à :
- une conisation du col de l’utérus qui consiste à prélever un fragment de forme conique des couches profondes du col utérin. Réalisée sous anesthésie générale ou loco-régionale, cette intervention permet de retirer toutes les cellules cancéreuses.
- L’amputation du col de l’utérus qui consiste à retirer le col utérin : cette approche intervient plus dans la prise en charge des petites tumeurs ; permettant ainsi de conserver l’utérus pour une éventuelle future grossesse.
- L’hystérectomie ou colpo-hystérectomie : elle consiste à retirer l’utérus, le col de l’utérus, les trompes et la partie supérieure du vagin voire parfois les ovaires.
2- La radiothérapie
La radiothérapie est un traitement par rayon X destiné à détruire les cellules du cancer du col de l’utérus. Elle peut parfois être associée à la chirurgie
3 – La chimiothérapie
La chimiothérapie réalisée avant, a pour objectif de diminuer la taille de la tumeur pour faciliter la chirurgie. En revanche, lorsqu’elle est réalisée après une intervention chirurgicale, elle a pour but de compléter le traitement en bloquant la multiplication et la propagation des cellules cancéreuses.
Après cette prise en charge, un suivi médical est mis en place tous les 4 mois pendant 2 ans, puis tous les 6 mois pendant 3 ans, puis une fois par an pour détecter d’éventuelle récidive, mais aussi pour traiter d’éventuels effets indésirables suite aux traitements.
Les moyens de prévention du cancer du col de l’utérus
Pour prévenir le cancer du col de l’utérus, la femme doit mettre en pratique les recommandations suivantes :
- Effectuer un dépistage régulier par frottis. Il permettra une prise en charge précoce et par conséquent une réduction de complications. Les 2 premiers frottis devraient être réalisés à 1 an d’intervalle, puis tous les 3 ans.
- La femme devrait également bénéficier du vaccin contre le virus du papillome humain (VPH). Les 3 vaccins anti-VPH sont Gardasil, Cervarix et Gardasil 9.
Ces vaccins aident à protéger contre l’infection au VPH 16 et au VPH 18, les 2 types de VPH les plus souvent associés aux états précancéreux et au cancer du col de l’utérus. Le vaccin Gardasil 9 protège aussi contre 5 autres types de VPH qui peuvent causer le cancer. Ces 3 vaccins sont approuvés pour aider à prévenir les états précancéreux du col de l’utérus et le cancer du col de l’utérus liés à une infection au VPH.
- Adopter des pratiques sexuelles plus sûres
- Ne pas fumer .


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