Les méthodes de procréation médicalement assistée

La procréation médicalement assistée (PMA ou AMP pour assistance médicale à la procréation), consiste à manipuler des spermatozoïdes et/ou des ovules pour aboutir à une fécondation et ainsi, aider un couple infertile médicalement prouvé à avoir un enfant.

L’infertilité de ce couple peut être causé par :

  • Des troubles de l’ovulation, environ 32% des cas.
  • Des pathologies de type hydrosalpinx (lésion de la trompe le plus souvent consécutive à une infection) ou endométriose, entre 11 et 26 % des cas.
  • Une glaire hostile aux spermatozoïdes, dans 4 à 15% des cas.

La procréation médicalement assistée est réservée aux couples mariés ou vivant en concubinage (auparavant il fallait respecter un délai de deux ans de vie commune pour les concubins, cette condition est désormais supprimée) et n’est pas autorisée aux couples homosexuels.

Les différentes techniques de procréation médicalement assistée

Il existe plusieurs techniques de procréation médicalement assistée.

1- La stimulation ovarienne

La stimulation de l’ovulation est utilisée en première intention chez les patientes qui présentent un trouble de l’ovulation. Cette stimulation ovarienne va favoriser l’obtention d’un follicule ovarien mûre qui va permettre le déclenchement ensuite l’ovulation pour programmer les rapports au moment le plus opportun.

Les molécules pour stimulation ovarienne peuvent être administrées par voie orale mais dans la grande majorité des cas elles sont dispensées par voie injectable sous-cutanée.

La stimulation ovarienne est également utilisée de façon plus ou moins importante pour la réalisation de la FIV (fécondation in-vitro) que la patiente présente ou non des troubles de l’ovulation. Elle sera alors couplée à d’autres traitements

2- L’insémination intra-utérine (IIU)

L’insémination intra-utérine est un geste rapide et indolore ne nécessitant ni anesthésie ni arrêt de travail. Elle est pratiquée avec le sperme du conjoint ou celui d’un tiers donneur anonyme, qui consiste à introduire directement dans la cavité utérine une préparation de spermatozoïdes mobiles préalablement triés.

L’insémination intra-utérine permet un rapprochement physique des cellules reproductrices au moment de l’ovulation pour optimiser les chances de fécondation.

3- La FIV (fécondation in-vitro) et la FIV avec ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection)

La fécondation in-vitro  consiste à reproduire au laboratoire les premières étapes du développement embryonnaire qui ont normalement lieu dans la trompe. Après obtention des  embryons, ils sont transférés dans la cavité utérine de la patiente. Pour favoriser la croissance des ovules sur chaque ovaire, une stimulation ovarienne sera nécessaire.

Il s’en suivra donc, une surveillance par échographie et dosages sanguins d’hormones afin de surveiller la croissance des follicules. Les dernières étapes de l’ovulation seront déclenchées par une injection d’HCG et la ponction ovarienne sera programmée lorsque les ovules auront atteints une taille optimale.

En cas de qualité insuffisante du sperme de l’homme, le biologiste fera recours à une fécondation ” assistée” ou ICSI. On parle alors de fécondation avec ICSI.

La fécondation assistée consiste à introduire directement dans chaque ovocyte mur un spermatozoïde sélectionné. La culture embryonnaire se poursuit ensuite dans des incubateurs dont les paramètres physico-chimiques sont étroitement surveilles (température, pH, atmosphère en CO2). Le transfert d’embryon dans l’utérus de la patiente sera réalisé entre le deuxième et le 5ème jour de développement embryonnaire. Le test de grossesse est réalisé 15 JOURS après la ponction ovarienne.

4- La congélation des embryons

Les embryons supplémentaires obtenus sont congelés pour permettre leur réutilisation ultérieurement. Les embryons congelés n’influencent en aucun cas le résultat d’une FIV. Chaque année, le laboratoire envoie un courrier aux couples afin de leur demander ce qu’ils souhaitent faire de ces embryons congelés.

Quatre possibilités se posent:

  • le maintien de la congélation,
  • la destruction,
  • le don des embryons à la recherche 
  • le don à un autre couple souffrant d’insuffisance ovarienne ou d’azoospermie.
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